Silent Hill : du jeu à la réalité
Je dois vous avouer que je ne guère une fanatique de jeux vidéos.
Alors que le Grand Chef à la maison épuise la console familiale, pour ma
part, mes propres jeux prennent la poussière en attendant de se
transformer soit en sainte relique ou tout simplement en antiquités du
paléolithique! Non, blague à part, il est vrai qu'il me manque un
certain aspect ludique dans ma vie! Vous pouvez donc vous imaginer dans
quel esprit réfractaire j'étais allée voir cette nouvelle adaptation de
jeu Playstation! Toutefois, à porter un jugement de valeurs facile on se
fait souvent prendre dans le détour, je fus agréablement surprise de ma
petite sortie…
« Silent Hill » raconte l'histoire d'une mère, Rose, dont la petite
fille Sharon, au sommeil agité par les terreurs nocturnes concernant une
certaine ville dénommée Silent Hill, décide de faire un voyage aux
confins de l'horreur afin de résoudre le problème familial devenu
ingérable. Après un accident de voiture en périphérie de Silent Hill,
Rose et Sharon sont séparées et, avec l'aide de Cybil, une policière,
elle arpentera les rues de la mystérieuse ville afin de retrouver sa
fille. « Silent Hill » est un film mystérieux, captivant aux effets
visuels très intéressants. L'influence du jeu vidéo n'a pas été perdue
ni diluée ce qui est à mon sens un bon point. De plus, on y exploite un
thème rarement abordé à Hollywood : les réalités parallèles. Toutefois,
il est bien difficile pour moi de décrire Silent Hill sans dévoiler de
«punches», tellement l'articulation du film est bien ficelée. Mais, une
chose que je peux vous dire sans équivoque c'est que «Silent Hill» a la
capacité d'à la fois, divertir et d'ébranler les croyances religieuses
ou ésotériques des gens. On en sort encore pensifs, ce qui est à mon
avis le point fort du film. Non, «Silent Hill» ne laisse personne
indifférent. On est allé chercher une structure plus japonaise à la
scénarisation, ce qui rend les sauts et revirements de situation
beaucoup moins prévisibles qu'avec un film Hollywoodien classique. Pour
les amateurs de scènes graphiques et de 3D, vous serez largement servis
alors que les concepteurs semblent s'en être donnés à cœur joie. De
plus, le jeu des acteurs est tout à fait enlevant, contrairement au
casting habituel de films d'horreur américains.
Vraiment, je ne me suis pas ennuyée en regardant «Silent Hill» et je
crois que ça donnera envie à plusieurs personnes de découvrir plus en
profondeur le jeu!
Shamane
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Shamane est une jeune réalisatrice de films de 26 ans. Elle possède un DEC en arts et lettres, concentration cinéma du Cégep de Saint-Jérôme, a étudié pendant trois ans à l'Université Concordia (Bachelor Fine Arts – Films Studies), possède deux diplômes de l'école privé Cinécours (Réalisation junior et senior), un AEC en Infographie Web ainsi qu'une attestation de cours de Gestion de carrière artistique avec Emploi-Québec. Shamane a fondé en 2006 sa propre compagnie de productions, d'édition et de graphisme Web, Shamane Médias, elle est membre du Kino de Québec et membre de l'Association Culture-Elle pour un cinéma sans censure au Québec. Shamane est aussi cofondatrice de l'événement « Trip @ 4 – Édition 2005 » au profit de fondations pour enfants dans le monde. En 2005 et 2006, Shamane a vu plusieurs de ses œuvres présentées en sélection officielle de festivals Américains (Etats-Unis).